Châteaux en terre et cérémonies de vaudou – un voyage de 17 jours à travers
le Burkina Faso, le Benin et leTogo
Jour 1 - Arrivée à Ouagadougou
Arrivée et accueil à l’aéroport international de Ouagadougou par votre guide francophone. Transfert à l‘hôtel.
Jour 2 - Ouagadougou
Après le petit déjeuner, réunion avec votre guide pour recevoir des informations détaillées concernant votre voyage. Ensuite vous partirez pour un tour de ville de Ouagadougou, capitale de Burkina Faso.
La ville de Ouagadougou a été fondée en 11ème siècle par le peuple de Yonyonsé. A l’origine la ville s’appelait Kombemtinga, qui signifie « Terre de guerriers. La ville voit grandir son importance au 15ème siècle quand elle devient capitale de l’Empire Mossi. Mais ce n’est qu’au 17ème siècle qu’elle devient la résidence permanente du Mogho Naaba, le roi des Mossi, qui s’installe ici en 1681. Il renomme la ville Wogdgo, qui signifie « respect » en moore, une appellation qui aurait évolué pour donner Woghodogo, puis Ouagadougou.
La capitale moderne n'a pas beaucoup d'intérêt sur le plan architectural en dehors la cathédrale de l'Immaculée-Conception, mais elle est riche en jardins, parcs et cafés avec terrasse, d’où on peut observer la vie qui défile dans la rue. Les habitants sont fiers de leur ville qu’ils présentent comme capitale d’art et d’artisanat. En effet, à Ouaga, comme la ville est appelée familièrement, durant toute l’année de nombreux festivals ont lieu, parmi eux le Festival Panafricain du cinéma FESPACO, un des festivals les plus importants et les plus célèbres du continent africain. Il y existe aussi beaucoup de marchés d’art.
Nous commençons notre visite de la ville par nous diriger vers la cathédralede l'Immaculée-Conception, un bâtiment imposant de briques rouges, qui a été construit en 1934. Ensuite, nous traversons la ville pour arriver au Village Artisanal de Ouagadougou, qui réunit plus de 300 artisans burkinabé, répartis dans 25 métiers. Au VAO les meilleurs artisans du pays proposent leurs objets d’une qualité excellente. Les textiles africains, bijoux, maroquinerie, sculptures sur bois et bronze, ainsi que les instruments de musiqueconstituent une bonne part de cet artisanat. Vous pouvez regarder les artisans en plein travail et choisir vos achats tranquillement sans être harcelés constamment par les vendeurs. N’oubliez pas de vous entraîner à l’art de la négociation!
Nous terminons notre visite de Ouagadougou par un atelier de fonderie de bronze. Pour mieux nous expliquer leur travail les fondeurs nous montrent chaque phase de fabrication. Ils utilisent la méthode traditionnelle burkinabé de coulage de bronze. Surtout les Mossi sont des excellents bronziers et réputés pour la qualité de leurs produits. Chaque artisan s’occupe de sa propre tâche : d’abord l’objet est modelé en cire et puis recouvert d'un mélange à base d'argile qu’on laisse sécher. Après on le fait cuire, ce qui fait fondre et vider la cire. Puis on y coule le bronze. On attend que les moules de terre cuite refroidissent pendant quelques heures avant de les briser pour voir apparaître l’objet. Après on effectue la finition en polissant, limant et ponçant l‘objet.
Dans l’après-midi le Jardin de Sculptures à Laongö vous permettra d'admirer les oeuvres d'artistes internationaux qui ont créé des sculptures merveilleuses sur granit . C'est un véritable musée à ciel ouvert implanté dans une zone constituée de massifs de granit. En face, à quelques mètres du jardin de sculptures, se trouve le village-opéra, un projet unique dans le monde fondé par le metteur-en-scène allemand Christoph Schlingensief, qui sera le dernier site que nous visitons aujourd'hui. Vers le soir nous retournons à l’hôtel.
Jour 3 - Ouagadougou – Bobo Dioulasso
Après le petit déjeuner, nous partons pour Bobo Dioulasso, la deuxième ville du Burkina Faso, via Boromo. En cours de route nous visitons les crocodiles sacrés de Sabou. Nous longeons des très beaux paysages de savane avec des baobabs noueux et des manguiers ombrageux. A Boromo nous traversons la Volta Noir, un des trois affluents de la Volta qui prend sa source au Burkina Faso. Tôt l’après-midi nous arrivons à Bobo Dioulasso.
Après l’installation à l’hôtel nous visitons la ville qui est, après Ouagadougou, la plus grande ville du Burkina Faso avec plus de 500.000 habitants. Elle était fondée déjà au 15ème siècle sous le nom de Sya. Les colons l’ont baptisé Bobo Dioulasso qui signifie « la maison des Bobo et des Dioula », les deux ethnies qui se sont installées ici. Aujourd’hui Bobo comme la ville est appelée familièrement, est le centre économique du pays et la capitale de la musique.
Nous commençons notre tour de ville par la visite de la Grande Mosquée, un bâtiment impressionnant qui a été construit vers la fin du 19ème siècle par le leader religieux Almamy Sidiki Sanou. Jusqu’à présent elle est la plus grande mosquée du Burkina Faso et peut être visitée par les non-musulmans accompagnés d’un guide L’espace de prière intérieur est une simple salle sans décor qui peut accueillir des centaines de fidèles. A travers un minaret on peut accéder au toit qui permet d’admirer le système de ventilation bien conçu formé par de nombreux trous dans le plafond qui font rentrer l’air et la lumière. A côté de chaque trou se trouve un couvercle en terre cuite pour les couvrir par temps de pluie.
En face de la mosquée se trouve l’entrée de la vielle ville qui est divisée en quatre quartiers, animiste, musulman, le quartier des griots et des forgerons. Lors de notre promenade par les ruelles tortueuses nous apercevons les plus importants fétiches des animistes en forme de phallus, nous voyons la fabrication de la bière de mil, nous pouvons observer les silures sacrés dans la rivière Houet et nous rencontrons les forgerons et artisans du bronze.
Ensuite nous visitons la nouvelle ville. Nous continuons notre tour par le Grand Marché au cœur de Bobo, où nous plongerons dans une atmosphère animée. Suite à un incendie, qui a détruit le marché en 1998, il a subi une réhabilitation dont les travaux ont pris fin en 2001. Au marché couvert construit dans le style néo-soudanais et dans les rues qui entourent le marché, on trouve de tout : de la nourriture comme l’igname, manioc, des fruits et légumes aux vêtements en passant par les clous rouillés ou les outils. Une partie du marché est dédiée à l’artisanat. Le marché de Bobo Dioulasso et les nombreux magasins d’artisanat dans la ville offrent une très bonne occasion d’acheter des masques ou des statuettes sur bois de bonne qualité. Pour la poterie il y a un marché près de la vielle ville.
A côté du marché s‘élève l’édifice moderne de la cathédrale de Bobo construite en 1957. En continuant vers l’est on arrive devant la gare ferroviaire. Le chemin de fer passe également à Bobo, reliant Abidjan à Ouaga, une ligne initialement prévue d’être prolongée jusqu'à Niamey au Niger. Les français n’ont jamais pu achever ce projet en raison du déclenchement de la Deuxième Guerre Mondiale et des coûts immenses imprévus. C’est pour cela que la ligne se termine à Ouagadougou. Jusqu’à présent il y a plusieurs trains de passagers et de marchandises par semaine sur Abidjan et Ouagadougou. La gare a été édifiée en 1934 du style colonial.
Le soir nous avons l’occasion d’assister à un spectacle musical ou concert dans un café-restaurant avec terrasse dans la capitale de la musique.
Jour 4 - Bobo Dioulasso – Banfora
Le matin nous continuons notre voyage vers Banfora où nous arrivons une heure et demie après le départ. La ville est située au milieu de nombreux plantations de canne à sucre et offre l’accès facile à beaucoup d’attractions touristiques que nous allons à découvrir aujourd’hui et demain.
Près de la ville se trouvent les Dômes de Fabédougou, des formations rocheuses magnifiques. Nous rejoignons cette région fabuleuse sur une piste qui traverse des champs de canne à sucre et des rizières. Ce phénomène géologique composé de grès date probablement d’il y a 1,8 milliards d’années. Il est issu d’un océan qui se trouvait à cet endroit à l’époque de sa formation. Ce paysage bizarre a été créé par de sédimentations qui se sont transformées en roches de dureté différente, l’érosion par l’eau et l’érosion par le vent. Nous poursuivons notre chemin vers les cascades de Karfiguéla en traversant un labyrinthe de rochers en forme de pain de sucre, de champignon et de pyramide. Après une courte balade nous nous retrouvons face aux chutes impressionnantes formées par le fleuve Comoé, un des plus grands fleuves du pays, tombant en plusieurs cascades successives pour s’écraser dans la vallée en contrebas. En haut, près de la cascade, nous nous reposons et profitons de la vue spectaculaire sur la vallée verdoyante. Ensuite nous descendons au pied de la cascade majestueuse pour nous baigner dans la piscine naturelle formée par les rochers.
Jour 5 - Banfora – Sindou – Banfora
Le matin nous nous dirigeons vers Sindou, une petite ville située à 50 km de Banfora. Ici nous attend un monde féerique de rochers en grès, qui fait partie des sites les plus importants du pays. Dans cette région près de la frontière malienne habitent les Sénoufo, qui utilisent ce site mystique et sacré pour leurs cérémonies d’initiation de jeunes garçons. Le Ténakourou, à 749 mètres le plus haut sommet du Burkina Faso, s’élève également dans la région. Arrivant à Sindou une vue superbe s’ouvre sur les formations rocheuses. Le matin accompagnés d’un guide local nous explorons ce labyrinthe de rochers qui s’élèvent dans le ciel en longues aiguilles. En cours de route nous visitons des villages de Sénoufo.
Dans l’après-midi, nous nous rendons au lac de Tengréla où nous faisons une balade en pirogue typique à la recherche des hippopotames. Pour les Sénoufo les hippopotames sont sacrés, c’est pour cela qu’ils vivent en parfaite harmonie avec ces animaux. Ces herbivores vivent en groupes d’environ 15 animaux, dominés par un mâle polygame. Il y a aussi des nombreux espèces d’oiseaux qui habitent les rives du lac. Des jacanas à poitrine dorée paraissent marcher sur l’eau à la recherche de sa nourriture, des martins-pêcheurs pies plongent en flèche pour attraper un poisson et des guêpiers multicolores sont assis sur les arbres au bord du lac. Les feuilles des nénuphars à fleurs blanches s’étalent sur l’eau comme un tapis vert et brillent dans le soleil couchant.
Le soir nous rentrons dans notre hôtel.
Jour 6 - Banfora – Gaoua
Après le petit déjeuner nous quittons Banfora et continuons notre voyage vers l’est en direction de Gaoua en prenant une bonne piste de latérite. Après deux heures de route nous arrivons aux ruines de Loropeni, près de la ville homonyme, le premier site burkinabé inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l‘UNESCO depuis le 26 juin 2009. Situé dans une forêt fraîche, il est bardé d’épais murs bien préservés allant jusqu’à six mètres de haut. Il s’étend sur 11.130 m². Beaucoup de mystère entoure ce site dont une large part n’a pas encore été fouillée. Vieux d’au moins mille ans selon des découvertes récentes, la fonction de ce site reste encore en partie spéculative pour les historiens et archéologues. Ici nous sommes au cœur du pays Lobi et nous visitons cette ethnie qui a su conserver ses coutumes traditionnelles. Cette tribu animiste dont le territoire s’étend sur le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso représente environ 7 % de la population burkinabé. Au Burkina Faso les Lobi vivent dans la région de Gaoua. Dans un petit village nous les rencontrons pour mieux connaître leurs traditions et coutumes. Ils pratiquent un culte ancestral qui se manifeste par des autels et fétiches couverts de taches de sang témoignant des sacrifices pour les protéger contre les mauvais esprits. Leurs maisons en terre spéciales, nommées maisons soukala, ressemblent à des forteresses miniatures, qui résultent d’une lutte multi-centenaire contre leurs ennemis. Pour se protéger des attaques ils construisaient leurs fermes à grande distance l’une de l’autre. Les maisons étaient uniquement accessibles par le toit. Aujourd’hui elles ont une entrée basse par laquelle nous pénétrons dans leurs cases. Les Lobi vivaient autrefois de la chasse et de la pêche, mais à présent ils cultivent des champs de céréales et s’occupent de l‘élevage.
Après notre visite intéressante chez cette tribu archaïque nous continuons notre voyage vers Gaoua, la capitale du pays Lobi. Ici se trouve le Musée du Poni, un musée ethnologique très bien conçu, créé par la célèbre ethnologue et religieuse Madeleine Père. Le musée, qui présente de magnifiques collections d’objets usuels et rituels ainsi que d’armes de chasse et instruments de musique des différents peuples de la famille Lobi, a été inauguré en 1990. Un guide du musée va nous expliquer les traditions fascinantes de son peuple. De nombreuses photographies en noir et blanc datant des années 20 - 30 permettent de visualiser la vie des Lobi. A l’extérieur, dans la cour, une reconstitution de l’habitat traditionnel nous permet de comprendre leur architecture.
Après la visite du musée nous rentrons à notre hôtel simple à Gaoua.
Jour 7 - Gaoua – Nazinga Ranch
Le matin nous partons pour le Ranch de Nazinga en passant par la ville de Léo. Dans l’après-midi nous arrivons au Ranch de Gibier de Nazinga, qui abrite une grande population d‘éléphants. Surtout au bord du barrage qui se trouve à proximité du campement touristique, le visiteur peut facilement rencontrer les pachydermes pour les regarder se baigner. Mais il faut faire attention : les géants se promènent parfois au campement ! Outre les éléphants, qui sont sans doute les stars du parc, on peut y contempler 38 mammifères parmi eux les buffles, dont on compte 500 animaux environ, les phacochères, les babouins, les cobes defassa et plusieurs autres espèces d’antilopes. Le Ranch de Nazinga est également un paradis pour les amateurs d'oiseaux avec 275 espèces, qu’on y trouve. Ce domaine de 940 km² situé en zone de savane soudano-guinéenne, était créé en 1979 par le Canadien Clark Lungren et son frère qui ont grandi au Burkina Faso. Notre visite s'effectue essentiellement en véhicule tout terrain (game-drive), accompagné d'un pisteur expérimenté. C'est le matin très tôt et en fin d'après-midi que les chances sont les plus importantes pour repérer les animaux et prendre des photos fantastiques. Une atmosphère « out of Africa » absolument parfaite!
Jour 8 - Nazinga Ranch – Tiébele - Ouagadougou
Si vous êtes matinal, vous avez la chance de voir les éléphants ou d’autres animaux venir s’abreuver au barrage près du campement. Après le petit déjeuner nous partons pour Tiébele. Dans cette communauté de 18000 habitants à l’est de la ville de Pô s’offre la meilleure chance de voir la peinture murale des femmes Kasséna. Sur une piste de latérite rouge nous arrivons à la cour royale, la concession du chef de village de Tiébélé où se trouve la plupart des maisons couvertes de symboles géométriques. La forme des bâtiments indique la situation familiale de leurs habitants : Les jeunes hommes célibataires habitent dans les maisons rondes, les couples habitent dans les maisons rectangulaires. Les vieux couples habitent avec les enfants de bas âge dans des cases en forme de huit. Outre le chef de village des centaines de membres de sa famille vivent dans la cour royale. Ce sont les femmes kasséna qui sont responsables de la décoration des maisons. Chaque année au début de la saison sèche elles renouvellent la peinture impressionnante. Elles emploient de la couleur noire, qui est obtenue de la poudre de graphite, ainsi que de la couleur blanche, qui est obtenue d’une sorte de pierre calcaire. En utilisant des plumes de pintades comme pinceaux les couleurs sont appliquées sur un fond rouge constitué de terre argileuse mélangée à de l’eau de cuisson de cosses de néré. La peinture donne un rayonnement fascinant aux cases de ce peuple. Chaque motif représente un symbole la vie quotidienne et la religion kassena dont la calebasse est le symbole le plus important, car elle accompagne la femme kasséna pendant toute sa vie et même après sa mort la calebasse garde ses fonctions religieuses : selon la tradition kasséna quatre jours après la mort d’une femme une calebasse est brisée.
Accompagnés d’un guide locale, membre de la famille royale, nous visitons le village et pénétrons dans l’intérieur des maisons. C’est une expérience très spéciale! Les cases sont pourvues d’un système de sécurité très bien conçu. Non seulement l’entrée est très basse, d’environ 50 cm, mais aussi, avant d’entrer dans la chambre principale, il faut surmonter en s’accroupant un mur de la même hauteur qui se trouve immédiatement derrière l’entrée. Ce qui est pour nous de la gymnastique marrante c’est pour les Kassena une méthode pour se protéger des assauts des ennemies
Dans l’après-midi nous partons pour Ouagadougou, qui se trouve à 200 km environ au nord de Tiébélé. Arrivée vers le soir.
Jour 9 - Ouagadougou – Parc National de la Pendjari
Après le petit déjeuner nous partons pour le Bénin. Nous traversons la région des Gourmanché, dont les concessions bordent la route. Nous nous arrêtons en cours de route pour visiter cette tribu et leurs maisons. Près de Tindangou nous traversons la frontière du Bénin et vers le soir nous arrivons à la petite ville de Tanguiéta, point de départ pour notre découverte de la Réserve de Biosphère de la Pendjari
Jour 10 - Parc National de la Pendjari
La Réserve de Biosphère de la Pendjari a été créé comme aires protégées à partir des années 1950 et déclarée parc national en 1961. Elle a été classée comme Réserve de Biosphère par l’UNESCO en 1986, ce qui fait de lui l’une des premières Réserves de Biosphère à l’échelle internationale. Ce parc d’une superficie d’environ 12.500 km² sur le territoire du Bénin est joliment entouré des collines somptueuses de l’Atakora. Situé à l’extrême nord-ouest du Bénin près de la frontière du Burkina Faso il s’étend à une altitude de 100 à 500 mètres. La réserve doit son nom à la rivière Pendjari qui le traverse.
L’animal emblématique du parc national de la Pendjari est le guépard. Animal très craintif, il est difficile de le voir. Outre les guépards il y a des lions, des léopards et des hyènes tachetées au parc. Il existerait même quelques exemplaires du lycaon gravement menacé. Parmi les plus petits carnivores on trouve le chacal à flancs rayés et la civette africaine. Les éléphants sont particulièrement nombreux, avec 800 animaux environ ils représentent la plus grande population de l’Afrique de l’Ouest. Dans les rivières et les mares du parc on rencontre souvent des hippopotames. Il y aussi des buffles et de différents espèces d’antilopes comme l’antilope cheval, le bubale roux et le cobe, ainsi que plusieurs espèces de céphalophes. Parmi les primates que l’on trouve dans le parc on peut citer le singe vert, le singe rouge et le babouin.
La journée est consacrée aux safaris. Les meilleures chances de voir des animaux dans leur habitat naturel sont les safaris à l'aube et vers le soir
Jour 11 - Parc National de la Pendjari - Natitingou
Le matin nous quittons ce monde fascinant d’animaux pour découvrir le pays Somba
Depuis des siècles les Somba vivent sur les flancs de la chaîne montagneuse de l’Atakora, protégés des influences externes. Un filet de cicatrices embellit leur visage et leur ventre et souvent on voit leur couvre-chef typique décoré d’une corne. Les Somba sont aussi connus comme les Betammaribé, un nom qui signifie « bon maçon ». Et ils sont des bons maçons: Pour se protéger d’animaux sauvages, de marchands d’esclaves et d’autres ennemies ils construisaient des concessions en forme d’un petit château fort en miniature, appelées les « tatas ». Pour des raisons défensives elles sont dispersées, chaque Tata étant au-delà d’une portée de flèche de l’autre. C’est ainsi que l’on voit les ennemis de loin et peut se défendre facilement. L’habitation construite d’un mélange d’argile et de paille n’a qu’une seule entrée, ce qui permet un bon contrôle. L’entrée est toujours orientée vers l’ouest, car l’est est considéré comme un mauvais côté d’où viennent la pluie, les orages, l’harmattan et d’autres maux. Ces véritables chefs-d’œuvre consistent en deux étages :Le rez-de-chaussée abrite les autels des ancêtres, la cuisine et les outils, les animaux comme volailles et chèvres et les lits pour les vieux qui ne peuvent plus monter au premier étage. Des escaliers taillés dans une fourche de bois donnent accès au premier étage à travers des ouvertures dans le plafond. Ces escaliers servent aussi comme instrument défensif, car ils peuvent être retirés en cas de danger.L’étage est composé principalement d’une grande terrasse d’où l’on accède aux chambres à coucher et aux greniers en forme de tourelles couvertes de paille. La terrasse sert au séchage des grains, à la préparation des repas et à toutes sortes d’activités journalières. Devant les tatas se trouvent les fétiches, qui servent comme protecteurs des habitants et de leurs maisons.
Le matin nous nous dirigeons vers le village de Boukoumbé. Le paysage de montagnes impressionnant s’étale devant nous. Certes, ce massif d’une altitude moyenne d’environ 600mètres n’est pas doté de montagnes géantes, mais pour un pays plutôt plat comme le Bénin ce sont des éminences considérables. Les baobabs magnifiques caractérisent le paysage. Dans la lumière brumeuse du matin nous visitons notre premier château en terre. Les enfants du villageviennent à notre rencontre en courant ; les jeunes hommes vendent des jolis tatas en miniature ; nous nous approchons du petit château en traversant les champs cultivés de mil et de sorgho qui entourent les villages. Accompagnés d’un habitant du tata nous pénétrons à l’intérieur de cette petite forteresse par une entrée basse. A l’intérieur il fait sombre, l'odeur âcre d'un feu de bois laisse prévoir que nous traversons la cuisine. Nous nous dirigeons à tâtons vers la prochaine salle d’où un escalier raide fabriqué d’un tronc d’arbre creusé d'encoches donne accès au premier étage. Sur la terrasse ils sèchent du maïs, des cosses de chili et d’okra. Ceux qui s’intéressent pour l’intérieur des greniers peuvent monter un autre escalier pour y accéder par le toit. Notre guide nous montre comment les Somba entrent dans leurs chambres. En se tortillant ilentre en marche arrière par la petite ouverture! Heureusement après notre visite nous pouvons monter dans notre bus confortablement par une grande porte.
Dans l’après-midi nous rentrons à Natitingou où vous pouvez vous rafraîchir dans la piscine de notre hôtel.
Jour 12 - Natitingou – Abomey
Après le petit déjeuner nous quittons la chaîne de l’Atakora et nous dirigeons vers le sud. Près de la ville de Djougou nous visitons les Tanéka, de très proches parents des Somba qui ont pu maintenir leur mode de vie traditionnel. Leurs cases rondes aux toits coniques couverts de paille sont situées au milieu de vastes champs de mil. Le chef du village, un personnage marquant, nous accueille amicalement et nous explique la vie quotidienne des Tanéka. Sur une place au centre du village le vin de palmier est distillé. C’est ici que nous trouvons le guérisseur et le forgeron du village. Cette visite vous donne un aperçu profond de la culture de cette tribu extraordinaire nous continuons notre voyage.
En route, près de Savalou, nous visitons le fétiche de Dankoly, un des plus importants sanctuaires vaudou de l’Afrique de l’Ouest. Le fétiche est constitué d’un tronc en forme de phallus couvert du sang des animaux offerts en sacrifice. Des centaines de pèlerins y arrivent tous les jours pour planter des milliers de piquets en bois qui sont arrosés avec du rhum et de l’huile de palmier en témoignage de leurs prières et de leurs promesses et pour obtenir la clémence de leurs dieux. Vous pouvez aussi participer à la cérémonie mais n’oubliez pas qu’une fois vos prières sont exaucées, il faut revenir à Dankoly pour faire des sacrifices d’animaux en guise de remerciement !
Dans l’après-midi nous arrivons à Abomey, l’ancienne résidence des rois de Dahomey. Après l’installation à l’hôtel nous visitons Sa Majesté le roi Gbehanzin II. Le monarque et docteur sympathique qui a fait ses études en France, n’a pas de pouvoir politique, mais il est très respecté par ses sujets et considéré comme leader spirituel. Il a un rôle de transmission de la tradition, de médiateur au sein de la population, de conseiller et d’autorité morale auprès des politiques. Il va vous parler de sa vie comme roi et raconter des histoires intéressantes de son passé. A la fin de l’audience le roi va beaucoup apprécier d’être pris en photo avec vous!
Jour 13 - Abomey– Ganvié – Ouidah
Il y a beaucoup d’histoires et de légendes qui gravitent autour les femmes guerrières qui se coupaient un sein pour ne pas être gênées lors du tir à l'arc. On les connaît comme les amazones. En effet, les femmes guerrières dahoméennes sont les seules amazones dont l'existence est historiquement prouvée. A l'origine elles assuraient la garde personnelle du roi. C’est le roi Agadja qui les a transformées en vraies guerrières. Probablement cette armée de femmes a été créée parce qu’à cause de l’humeur batailleuse des monarques dahoméens trop de soldats ont été tués ce qui avait pour conséquence un manque d’hommes. Elles faisaient vœux de rester vierges et toujours fidèles au roi. Les souverains de Dahomey étaient connus pour être assoiffés de sang, ils inspiraient la terreur aux peuples voisins. Même aux salons européens du 19ème siècle leurs seuls noms donnaient la chair de poule. Selon la légende, les murs auraient été construits avec du sang humain.
Aujourd’hui vous pouvez vous faire votre propre opinion de ces femmes connues pour se battre avec violence et énergie. Nous visitons les ruines des palais royaux qui contiennent l’un des plus prestigieux musées du Bénin et même de l’Afrique de l’Ouest. Le premier palais a été construit en 1645 par le roi Houégbadja. Les Fons avaient une coutume particulière qui veut que chaque nouveau roi bâtisse un nouveau palais, au lieu d'utiliser celui de son prédécesseur. Ainsi chaque souverain construisait son propre palais. De 1625 à 1900, douze rois se succédèrent à la tête du puissant royaume d’Abomey et douze palais ont été construits. Au moment de l’arrivée des français à Abomey l'enceinte royale, entourée par des murs de 10 mètres d’hauteur, et 4 kilomètres de longueur, s'était agrandie jusqu'à 44 hectares. Dix des douze palais ont disparus détruits dans un incendie ordonné par le roi Gbéhanzin en 1892 pour leur éviter la profanation par des troupes françaises. Il ne reste aujourd’hui que les deux palais du roi Glélé et du roi Ghézo. Le site est inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1985. A présent les palais abritent de nos jours le Musée historique d’Abomey. Le visiteur peut découvrir de nombreux objets de la vie quotidienne, ainsi que les trônes et insignes des souverains. Un guide du musée nous accompagne et explique le mode de vie des anciens monarques. Le trône du roi Ghézo est particulièrement intéressant : il est monté sur quatre crânes humains de ses ennemis. Nous visitons aussi le tombeau du roi Glélé, où l’on peut toujours voir son lit. Tous les jours de marché une princesse vient apporter des offrandes pour l’âme du défunt qu’elle pose sur les assiettes qui sont placées à côté du lit. Au centre de la cour des reines se dresse une case, nommée le temple des Ahossis, où ses 41 (chiffre sacré dans le culte vaudou) femmes étaient enterrées vivantes pour rejoindre leur époux décédé. Pas toutes les épouses volontaires auraient eu cet honneur!
Ensuite nous continuons notre voyage vers Abomey Calavi où nous arrivons à peu près 3 heures plus tard. Nous entamons un tour en bateau sur le lac Nakoué au milieu duquel se trouve la cité lacustre de Ganvié, surnommée la Venise de l’Afrique. Cette ville de 35000 habitants environ est la plus importante cité lacustre d’Afrique. Elle fut fondée au 18e siècle par les populations Toffinou pour se protéger des rois d’Allada et d’Abomey en quête d’esclaves. Ganvié signifie „les gens qui ont atteint la paix“. Une légende raconte que le roi des Toffinou pour sauver son peuple se transforma en héron et survola le lac Nakoué à la recherche d’un lieu approprié. Soudain, il apercevit quelques petites îles dans le lac et il sut que c’était le bon endroit. Les ennemis ne pouvaient pas suivre les Toffinu sur l’eau parce qu’une tradition religieuse leur interdisait. Mais comment transporter les gens au milieu du lac ? Bon, celui qui peut se transformer en héron peut également se transformer en crocodile. C’est ce que le roi fit. Et tous les crocodiles dans le lac lui aidèrent. Les gens montèrent sur les dos des crocodiles avec les matériaux de construction afin de rejoindre le centre du lac où ils fondèrent Ganvié. Même de nos jours l'unique moyen de locomotion à Ganvié est le bateau.
Pendant notre balade en bateau nous voyons les pêcheurs lancer leurs filets. Ils sont observés attentivement par des hérons qui se reposent sur des piliers. Notre capitaine navigue à merveille et dirige le bateau à travers le marché flottant, où des femmes coiffées d’énormes chapeaux de paille vendent aux habitants tout ce qu’il faut pour vivre au village lacustre. Des casseroles en émaille multicolores qu’elles transportent sur leurs pirogues tiennent des plats de viande ou de poisson chaud qu’elles mettent en vente; de grands plats creux en plastique sont remplis de fruits exotiques et de légumes ; le bois de feu vendu en paquets s’arrache particulièrement A Ganvié il y a des restaurants et hôtels, un bureau de poste, un dispensaire et des écoles. Il y a même une station de service très particulière qui fournit de l’eau potable aux gens d’un puits profond.
Ensuite nous continuons notre voyage vers Ouidah, où nous nous installons dans un hôtel charmant au bord de la mer.
Jour 14 - Ouidah – Grand Popo
La matinée est consacrée à l’histoire d’esclavage. C’est avec l’arrivée de la flotte portugaise sur les rives du Bénin à la fin du 15ème siècle que commence la traite négrière. Les esclaves avaient souvent comme point de départ le nord de l’actuel Bénin mais aussi les pays voisins comme la Nigéria. Ils étaient rassemblés sur la place des enchères, surnommé place Chacha, pour y être vendus aux marchands d’esclaves européens. Cette place se trouve devant l’ancienne maison du fameux négrier Francisco Felix de Souza, connu par les Dahoméens sous le nom de Chacha. Ce trafiquant d’esclaves et légendaire tombeur de femmes brésilien qui vivait au temps du roi dahoméen Guézo est le personnage principal dans le roman Le Vice-roi de Ouidah de Bruce Chatwin. Son histoire inspira le personnage de Francisco Manoel da Silva dans le film Cobra Verde de Werner Herzog avec Klaus Kinski dans le rôle principal. En attendant leur embarquement dans les bateaux qui les emmenaient vers le Nouveau Monde les esclaves étaient gardés dans des cases ou entrepôts sans fenêtres dans des conditions inhumaines. Puis, ils parcouraient les quelques kilomètres qui les séparaient de la plage. C’était leur dernière marche sur le sol africain. Ils montaient dans des canots et, ensuite, étaient embarqués sur les larges vaisseaux négrier. Longue de 3156 mètres la Route de l’Esclave est le chemin qu’empruntaient les esclaves. Aujourd’hui nous marchons aussi sur le même chemin pour mieux comprendre l’histoire de l’esclavage. Elle est bordée de nombreux statues et lieux commémoratifs. Nous apercevons l’Arbre de l’Oublie où les esclaves devaient accomplir un rituel. Ils devaient tourner autour de l’arbre plusieurs fois afin d’oublier complètement leur identité africaine. Ils devaient également tourner trois fois autour l’Arbre du Retour afin d’assurer le retour de leurs âmes en terre africaine après leur mort. Situé sous l’actuel Mémorial de Zoungbodji érigé en 1992 une fosse commune dans laquelle les morts mais aussi les gens faibles étaient jetés, est particulièrement bouleversante. Ce site nous rappelle ces tragédies. Sur la plage, à l’endroit où se termine la Route de l'Esclave, s’élève la Porte du Non-Retour, construite par l’UNESCO également en 1992 et inaugurée en 1995. C’est un mémorial en forme d‘arche qui est décoré avec des bas-reliefs qui représentent des esclaves enchaînés. Ce monument symbolise le désespoir des gens qui sont arrivés à cet endroit sachant qu’ils ne reverraient plus jamais leur pays. Mais il est aussi un symbole de la tolérance, de la compréhension mutuelle et de la coexistence pacifique de tous les peuples et races.
Ouidah n’est pas seulement un lieu avec un patrimoine historique important mais la ville est aussi un centre religieux. La ville est considérée comme le berceau du culte vaudou! Chaque année le 10 janvier, le peuple célèbre la plus grande fête du Vaudou au monde. Les dévots arrivent du monde entier pour vénérer leurs dieux et esprits et apporter des sacrifices. Nous visitons aussi le dieu-serpent Dangbé qui est vénéré dans la région de Ouidah, et auquel le Temple des Pythons est consacré. Ici vous pouvez vous faire photographier avec un python autour du cou. Cela ne peux que vous assurer du bonheur, de la puissance et de la fertilité !
La visite de la Forêt sacrée, consacrée au roi Kpassé, fondateur de la ville, parachève notre programme. Une légende raconte qu’un jour ce roi disparut dans la forêt où il se transforma en arbre iroko. C’est pour cette raison que cet arbre est sacré. Au milieu d’irokos géants de nombreuses statues sont dressées qui représentent les dieux les plus importants du vaudou. C’est la seule forêt sacrée dans la région où des personnes non-initiées sont admises.
Dans l’après-midi nous partons pour Grand Popo où nous assistons une cérémonie vaudou, le Zangbeto. Surnommé le gardien de la nuit, le Zangbeto est un esprit vaudou qui est chargé de maintenir l’ordre au village et d’éloigner les mauvais esprits. Il appartient à une société secrète, et il est strictement interdit aux non-initiés d’entrer dans leurs temples. Avant de sortir la nuit, le Zangbeto danse accompagné de ses initiés qui jouent de la musique. Cet esprit mystérieux est caché sous un costume de paille, il danse au rythme des tam-tams tournant sur lui-même, et cet après-midi il a quelques surprises pour nous ! Soyez prêts à être captivé par ce spectacle extraordinaire!
Jour 15 - Grand Popo
Aujourd’hui est un jour de repos à Grand Popo. Cette ville charmante au bord de la mer était une ville commerciale très importante autrefois qui doit sa richesse à la traite négrière. C’était le premier port du Bénin, bien avant Cotonou. Avec l’abolition du commerce d’esclaves et la construction du grand port de Cotonou vers la fin du 19ème siècle l’importance de la ville a décliné rapidement. L’immense plage fabuleuse au sable fin vous invite à vous reposer et relaxer au bord de la mer. Mais il faut faire attention : des grosses vagues et des courants changeants rendent la baignade dangereuse même pour les très bons nageurs. Ceux qui sont intéressés à participer à une activité peuvent faire une balade en pirogue motorisé sur le fleuve Mono. Elle vous amène à travers de dunes de sable, de palmeraies et de marais à mangroves jusqu’à l’embouchure appelée les Bouches du Roi. Vous vous arrêtez dans des villages de pêcheurs pittoresques pour y contempler la vie quotidienne. Cette excursion est idéale pour tous qui souhaitent de passer une journée reposante et pour les amoureux des oiseaux, car sur les rives du fleuve vivent de nombreuses espèces d’oiseaux aquatiques.
Jour 16 - Grand Popo - Togoville – Lomé
Après le petit déjeuner nous franchissons la frontière pour entrer au Togo. Près de la frontière, Togoville, un lieu d’un patrimoine historique important, est situé au bord du Lac Togo, une lagune très peu profonde. En 1884 le traité instaurant le protectorat allemand sur le Togo fut signé à Togoville par le roi Mlapa III et le représentant de l’Empire allemand Gustav Nachtigal. Nous allons à Togoville en traversant le Lac Togo en pirogue qui part depuis la plage de l’hôtel. Près des rives du lac s’élève la cathédrale Notre Dame du Lac Togo qui a été construite en 1910 par les Allemands. Nous visitons l’église imposante, décorée avec des jolies peintures sur les fenêtres, qui représentent l’histoire de saints africains. En1940 la Vierge Marie serait apparue à une fille animiste sur le lac. C’est pour cette raison que le pape Jean-Paul II est venu à Togoville en 1985 célébrant une messe en souvenir de ce miracle. Une chapelle construite en 1973 et une pirogue de ciment devant l’église commémorent également cette apparition. En face de l’église se trouve un puits creusé en 1910 pour fournir l’eau utilisée pour la construction de la cathédrale.
Togoville est divisé en un quartier chrétien et un quartier animiste. De la cathédrale nous nous dirigeons vers le quartier animiste en passant devant le monument qui symbolise l’amitié entre le peuple togolais et le peuple allemand. On y voit des fétiches et des sanctuaires devant beaucoup de maisons et sur les places publiques du village. Sur la place centrale se dresse un kapokier géant qui sert comme lieu de palavres. Nous allons visiter aussi la prêtresse vaudou la plus influante du village, Maman Kponou XIV, qui célèbre pour nous une cérémonie d’accueil. Pour pouvoir assister à ce rituel nous devons mettre des pagnes et enlever nos bijoux et montres. Après nous nous agenouillons auprès de son fétiche pour demander d’être admis dans son temple. Maman Kponou XIV est également la gardienne de la forêt sacrée interdite aux non-initiés. Cette femme intéressante et charismatique, qui répand une puissance particulière et la sagesse, nous explique ses devoirs en tant que prêtresse vaudou d’une manière très impressionnante. C’est du vaudou authentique !
Après notre excursion à Togoville nous nous dirigeons vers Lomé, la dernière étape de notre voyage. Après l’installation à l’hôtel vous pouvez vous baigner dans la mer ou reposer sur la plage.
Jour 17 - Lomé – visite de la ville – envol vers l’Europe
Après le petit déjeuner nous visitons la ville de Lomé. Fondée au 18ème siècle par les Ewé la ville devint la capitale de l’administration allemande en 1897. La ville doit son charme à sa situation géographique dans le Golfe de Guinée et quelques bâtiments du style colonial bien préservés. Nous visitons le Grand Marché, un des plus grands marchés de l’Afrique de l’Ouest, au milieu duquel s’élève majestueusement la cathédrale du style néogothique Dans les années 70 et 80 les fameuses « nanas-benz », des commerçantes excellentes qui ont fait fortune dans la distribution du wax hollandais ont dominé le marché de Lomé. Elles doivent leur nom à la marque des voitures qu’elles ont achetées de préférence. Le Musée National abrite une collection d’objets d’art et de culte, ainsi qu'un departement historique. Nous terminons la visite de la ville au marché des féticheurs, à Akodessewa. Vous y trouvez toute la pharmacopée traditionnelle africaine et les ingrédients pour des médicaments contre toutes sortes de maladies. Sur les tables des vendeurs s’entassent des crânes de singes, des peaux de serpents et caméléons en poudre, on y voit également des oiseaux desséchés, des os et têtes de chacals et des peaux de léopards. Un initié au culte vaudou peut bénir votre fétiche personnel, mais attention : les tarifs ne sont pas fixes, ils sont déterminés par des cauris, qu’on lance comme des dés, et dont la position sera interprétée après….. mais hélas, jamais en votre faveur !
Dans l’après-midi nous rentrons à l’hôtel au bord de la mer où nous avons des chambres « day use » jusqu’au départ à l’aéroport.
NB: Vero Tours se réserve le droit de rectification de l’itinéraire selon le déroulement du facteur temps et en fonction de la disponibilité des hébergements.
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